L’agrivoltaïsme peut-il réellement transformer vos élevages hivernaux ? Comment sécuriser la nutrition animale tout en gagnant en résilience et autonomie ?
Sous ses structures innovantes, cultures, fourrages et légumineuses trouvent protection contre le gel et le vent, offrant un approvisionnement stable et nutritif.
Découvrir comment maximiser l’autonomie alimentaire en élevage en hiver, réduire les coûts et protéger vos animaux devient une opportunité concrète.
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Les cultures et fourrages adaptés sous les structures agrivoltaïques
Fourrages résistants à l’ombre et au froid
Sous les structures agrivoltaïques, certaines cultures résistent mieux à l’ombre et aux températures basses de l’hiver.
- Graminées résistantes au froid, comme le ray-grass anglais ou la fétuque élevée, maintiennent une production stable même avec une luminosité réduite.
- Légumineuses, telles que le trèfle blanc ou la luzerne, apportent protéines et enrichissent le sol en azote.
- Mélanges d’herbes fourragères, associant graminées et légumineuses, favorisent la biodiversité et garantissent un fourrage nutritif pour l’hiver.
Des études de terrain montrent que la productivité peut rester élevée sous ombrage partiel. Il faut dire que, des expérimentations menées par l’INRAE indiquent que certains mélanges de graminées et légumineuses perdent moins de 15 % de rendement lorsqu’ils sont cultivés sous structures agrivoltaïques.
Ces fourrages résistants permettent aux éleveurs de renforcer l’autonomie alimentaire de leurs élevages en hiver, tout en réduisant la dépendance aux achats de fourrage.
Cultures complémentaires pour l’alimentation hivernale
Pour compléter le régime des animaux, certaines cultures sont particulièrement adaptées sous agrivoltaïsme :
- Plantes aromatiques, comme la menthe ou le thym, enrichissent le fourrage et améliorent la digestion des animaux.
- Racines, telles que la betterave fourragère ou le panais, fournissent énergie et minéraux essentiels pendant l’hiver.
- Petits fruits, comme les framboises ou les mûres, peuvent être intégrés en complément, apportant vitamines et fibres.
Ces cultures favorisent une meilleure qualité de l’alimentation hivernale, renforcent la santé animale et contribuent à un élevage plus durable. De plus, elles permettent d’optimiser l’usage des espaces sous les structures agrivoltaïques, maximisant la production alimentaire pour l’hiver.
Bénéfices agronomiques et économiques pour l’éleveur
Amélioration de la résilience climatique
Les structures agrivoltaïques offrent une protection efficace contre le gel, le vent et la sécheresse, limitant le stress climatique sur les cultures hivernales
- En hiver, le gel peut réduire jusqu’à 30 % du rendement des fourrages classiques, alors que les cultures sous agrivoltaïsme subissent une perte limitée de 10 à 15 % selon des études de terrain.
- Les structures réduisent également l’impact du vent sur les cultures et limitent l’évaporation de l’eau, contribuant à maintenir l’humidité du sol et la santé des plantes.
Grâce à cette résilience accrue, les éleveurs peuvent sécuriser la production alimentaire hivernale et mieux anticiper les aléas climatiques.
Optimisation de l’autonomie alimentaire
L’agrivoltaïsme permet de réduire les achats de fourrage externe, en garantissant un approvisionnement stable directement sur l’exploitation.
- Cette autonomie alimentaire diminue les coûts liés à l’achat et au transport de fourrage, ce qui représente souvent jusqu’à 20 % des dépenses hivernales d’un élevage.
- En produisant davantage de fourrage sous les structures, l’éleveur peut réduire la dépendance aux marchés et sécuriser la nutrition des animaux, même lors des hivers rigoureux.
Ces bénéfices combinent avantages agronomiques et impacts économiques, offrant un levier concret pour un élevage durable et résilient.
Retours d’expériences et études de cas
Exploitations pilotes et expérimentations
Plusieurs exploitations pilotes en France et à l’international montrent l’efficacité de l’agrivoltaïsme pour soutenir l’autonomie alimentaire des élevages en hiver.
- En France, à Tresserre (66), des expérimentations sur des prairies sous structures ont montré que le rendement fourrager restait supérieur à 85 % par rapport aux parcelles non couvertes.
- Au Canada, des élevages bovins sous agrivoltaïsme ont pu réduire de 20 % leurs achats de fourrage hivernal tout en maintenant la santé animale et la qualité nutritionnelle.
- Ces cas illustrent que les structures protègent efficacement les cultures du gel et du vent tout en améliorant la résilience des élevages face aux hivers rigoureux.
Leçons et recommandations pour les éleveurs
Pour maximiser les bénéfices de l’agrivoltaïsme, certaines bonnes pratiques se dégagent :
- Choisir des cultures adaptées à l’ombre et au froid, comme les graminées résistantes, les légumineuses et les mélanges d’herbes fourragères.
- Gérer l’ombre pour éviter une trop forte réduction de luminosité, par exemple en espaçant les structures et en modulant la hauteur.
- Maximiser l’autonomie alimentaire en hiver en combinant fourrages résistants et cultures complémentaires comme racines ou plantes aromatiques.
Ces recommandations permettent aux éleveurs de sécuriser l’alimentation hivernale, réduire les coûts de fourrage externe et rendre leur exploitation plus durable et résiliente face aux aléas climatiques.
L’agrivoltaïsme transforme l’élevage hivernal en combinant innovation et durabilité. Optimiser l’autonomie alimentaire en élevage en hiver devient accessible et stratégique.
Imaginez vos prairies protégées du gel et du vent, avec des fourrages nutritifs disponibles toute la saison. Au-delà de l’élevage, cette approche invite à repenser l’exploitation agricole comme un système résilient et autonome.
Chaque structure agrivoltaïque peut devenir un levier pour réduire les coûts, sécuriser la nourriture animale et protéger la planète.
Oser l’agrivoltaïsme, c’est investir dans un futur où l’autonomie alimentaire en élevage en hiver rime avec innovation et durabilité.