Dans le cadre de la transition énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique, l’exploitation de l’énergie solaire connaît un essor considérable. Deux approches principales émergent pour capter cette énergie inépuisable : les centrales solaires photovoltaïques classiques et l’agrivoltaïsme. Bien que ces deux technologies reposent sur le même principe de conversion du rayonnement solaire en électricité, elles diffèrent fondamentalement dans leur application et leur impact, notamment en ce qui concerne l’intégration dans l’agriculture et l’utilisation des terres.
Fonctionnement des systèmes solaires
Les centrales solaires, souvent désignées sous le nom de parcs solaires, utilisent des panneaux photovoltaïques pour convertir la lumière du soleil en électricité photovoltaïque. Ces installations couvrent généralement de vastes superficies de terrain, où chaque panneau solaire photovoltaïque est orienté pour capter un maximum de rayonnement solaire. L’électricité produite, sous forme de courant continu, est ensuite convertie en courant alternatif par des onduleurs pour être injectée dans le réseau électrique public.
L’agrivoltaïsme, en revanche, combine production agricole et production d’énergie solaire sur la même parcelle de terre. Les panneaux solaires, installés au-dessus des cultures, permettent de capter l’énergie du soleil tout en protégeant les animaux et les plantations des conditions climatiques extrêmes. Cette technologie utilise souvent des panneaux solaires bifaciaux ou des modules photovoltaïques spécifiques pour optimiser l’ombrage et la photosynthèse. Le courant électrique généré peut être utilisé pour l’autoconsommation ou revendu via un raccordement au réseau, selon les besoins de l’exploitation agricole.
Objectifs et utilisation des deux technologies
Les centrales solaires classiques visent principalement à maximiser la production d’énergie électrique en exploitant de grandes surfaces non cultivées. Ces installations photovoltaïques sont conçues pour produire des mégawatts d’électricité, souvent destinés à être revendus au réseau via des tarifs d’achat préétablis. Elles constituent une solution efficace pour augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique global, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
L’agrivoltaïsme, quant à lui, s’intègre directement dans les exploitations agricoles en utilisant des ombrières dynamiques ou des serres photovoltaïques. En plus de produire de l’électricité verte, ces installations apportent des avantages tels que la réduction de l’évapotranspiration, l’amélioration des rendements agricoles, et la protection contre les aléas climatiques comme le gel ou la canicule. L’énergie produite génère ainsi un revenu complémentaire pour les agriculteurs.
Avantages et inconvénients comparés
Les centrales photovoltaïques présentent l’avantage de produire une grande quantité d’électricité sur une surface donnée, exploitant pleinement le potentiel solaire des régions ensoleillées. Toutefois, elles requièrent de vastes étendues de terres, ce qui peut limiter leur implantation dans les zones agricoles. De plus, leur installation peut nécessiter un raccordement coûteux au réseau de distribution et une gestion spécifique pour minimiser l’impact sur l’environnement.
L’agrivoltaïsme optimise l’utilisation des terres en permettant la coexistence de la production agricole et énergétique, rendant cette approche adaptée à tout type d’exploitation, qu’il s’agisse de cultures ou d’élevage. Cependant, l’installation de panneaux solaires sur des cultures ou des pâturages nécessite une planification minutieuse, où l’agronomie joue un rôle central pour assurer l’équilibre entre la production agricole et la production d’électricité. L’accompagnement par des agronomes est essentiel pour adapter les installations aux besoins spécifiques de chaque type de culture et d’élevage. Cette expertise permet d’optimiser les rendements tout en exploitant l’énergie solaire de manière efficace.